Chaque année, lors de la WWDC, les attentes sont grandes concernant les nouvelles innovations que Apple va introduire, tout comme pour chaque nouvelle version de l’iPhone, où l’on espère retrouver des fonctionnalités déjà présentes chez d’autres marques ou concurrents. Pour répondre à ces attentes, Apple utilise une tactique bien connue : le sherlocking. Cette approche consiste à s’inspirer des idées innovantes des développeurs tiers, une stratégie qui peut parfois compromettre l’avenir de ces mêmes développeurs qui contribuent au succès de l’App Store. Toutefois, le « Sherlocking » est une stratégie éprouvée. Cependant, avec le lancement d’iOS18/macOS Sequoia, il semble que Apple ait peut-être poussé le concept un peu trop loin, exacerbant les tensions autour de cette pratique.
Retour sur le passé
En 1998, avec le déploiement de macOS 8.5, Apple a lancé Sherlock, une fonctionnalité de recherche révolutionnaire permettant de localiser n’importe quel fichier indexé sur les disques de l’ordinateur. Ce moteur de recherche était particulièrement performant car il pouvait scruter le contenu même des fichiers à la recherche des mots-clés entrés. Cette fonction a marqué un tournant historique pour le Mac, notamment quatre ans plus tard, lorsque la version 3 de Sherlock a été introduite. Cette nouvelle version étendait les capacités de recherche au Web, empiétant sur les plates-bandes du logiciel Watson, créé par Karelia Software en 2001 et qui avait jusqu’alors rencontré un franc succès auprès des utilisateurs Mac. L’intégration d’un « Watson natif » dans macOS a signé la fin de l’outil externe proposé par Karelia.