« Dis Siri, ferme le volet de la chambre ». Mais plutôt que de s’exécuter, Siri s’emmêle les pinceaux et active l’amplificateur et les lumières. Une situation frustrante, sans doute. Ajoutez à cela les contraintes de HomeKit, qui peine à intégrer de nouvelles catégories d’appareils et de commandes, et vous aurez compris pourquoi certains d’entre nous, exaspérés, ont fini par se tourner vers Home Assistant, abandonnant Apple (quelle trahison !).
Remontons aux prémices de ces efforts avec l’iPod Hi-Fi, dévoilé en février 2006. Ce gros bloc blanc, arborant un dock pour iPod sur le dessus, marque la première incursion d’Apple dans le monde des enceintes domestiques, bien qu’il n’était pas encore question de connectivité. Ce premier essai n’a pas été concluant : l’iPod Hi-Fi a été rapidement abandonné en septembre 2007.
L’Apple TV, quant à elle, est un périphérique qui a rencontré un succès plus notable. Lancée en janvier 2007, cette petite boîte a su se faire une place dans les salons et a continuellement ajouté de nouvelles fonctionnalités de gestion domestique au fil des ans. Néanmoins, elle joue un rôle plutôt « passif », agissant plus comme un hub central que comme une interface de commande directe.
Concernant le HomePod, sa première version a été un échec notable : vendu à 349 € en 2018, il était jugé trop onéreux pour l’époque, malgré une anticipation qui s’est révélée juste quelques années plus tard lorsque des concurrents ont lancé des produits similaires à succès. Apple a même semblé l’admettre en relançant le HomePod Classic en 2023, qui, à première vue, rencontre un meilleur accueil.
Le produit qui a vraiment trouvé son public dès le départ est le HomePod mini. Proposé autour de cent euros, il trouve le juste milieu entre les gadgets bon marché et les enceintes haut de gamme, se positionnant idéalement comme un assistant domestique.
Le Prix n’est Pas un Obstacle
Le chemin n’a pas toujours été facile, mais Apple semble aujourd’hui prête à prendre le dessus : ses concurrents marquent le pas, voire reculent. Google semble incertain de l’avenir de Nest et se contente de produits majoritairement bas de gamme. Amazon a certes connu un moment de gloire, mais aujourd’hui, Alexa peine à attirer de nouveaux utilisateurs.
Apple, pour sa part, possède tous les atouts pour revenir en force : un nouveau projet, Apple Intelligence, promet de décupler les capacités de son assistant domestique grâce à l’intelligence artificielle, le positionnant potentiellement au-dessus de ses rivaux. La firme entend également tirer parti de l’engouement autour de l’IA pour lancer un nouveau produit qu’elle prépare depuis quelque temps.
Apple envisage de débuter avec un écran interactif, semblable à un iPad à prix abordable, qui offrirait un accès à AppleTV+, permettrait de naviguer sur Internet, d’écouter des podcasts, de passer des appels FaceTime, et plus encore. Apple espère en faire un succès comparable au HomePod mini, un produit que chacun voudrait dans toutes les pièces de sa maison.
Mais la véritable innovation arriverait plus tard : Gurman envisage que Cupertino lance un appareil à poser sur une table, destiné à devenir l’écran de contrôle principal de la maison, avec des fonctionnalités de sécurité avancées, des capacités de visioconférence de pointe et un système audio intégré à la hauteur de ses prestations. Cet écran serait monté sur un bras robotisé très esthétique (rappelant l’iMac G4 Tournesol), le tout proposé à un prix qui le situerait dans le haut de gamme, typique de Cupertino, estimé à environ 1 000 $.
Après l’échec relatif de la voiture et le succès mitigé du casque de réalité augmentée, Apple semble prête à exploiter la vague de l’intelligence artificielle pour s’imposer définitivement dans le domaine domestique. Avec des concurrents en retrait et d’autres solutions jugées trop complexes pour le grand public (Home Assistant, par exemple), le moment semble idéal pour Apple de reprendre le devant de la scène en domotique. L’année 2025 s’annonce pleine de promesses pour les innovations domestiques d’Apple !