Le casque Gaming Roccat Khan Aimo est le dernier casque de la marque allemande Roccat et s’utilise aussi bien pour le jeu que dans la bureautique. Avec l’ajout du surround et un look retravaillé par rapport à son prédécesseur le Roccat Khan Pro, il est certifié Hi-Res Audio et se promet comme un excellent produit. J’ai donc décidé de tester ce casque pour vous et voici mes résultats.
Le test détaillé du Roccat Khan Aimo
Ergonomie
Le casque Gaming Roccat Khan Aimo, très sobre et simpliste, ressemble beaucoup au Khan Pro et il en partage le squelette. Certains détails esthétiques ont juste été changés.
Le casque Khan Aimo est protégé, au niveau des oreillettes et de l’arceau, par une coque en plastique. L’arceau possède une base en aluminium, que je remarque quand je le déploie. Et l’assemblage est sans défaut apparent ni finition disgracieuse. Il est, de plus, léger (275 g) et bien souple.
Cependant, j’ai constaté un grincement des charnières lors de sa manipulation (exactement comme le Khan Pro) mais une fois posé sur la tête, il n’y a plus de souci. Mais je me demande comment va évoluer ce problème dans le temps.
Le premier changement majeur d’avec son prédécesseur est l’installation du rétroéclairage RGB sur les oreillettes. Son action est personnalisable au moyen de l’application Roccat et synchronisable avec d’autres équipements compatibles Aimo.
Je note aussi la présence d’un bouton et d’une molette crantée sur l’oreillette droite (vers l’arrière), d’une connexion USB et de nouveaux coussinets sur les oreillettes. A noter également que rien n’est détachable pour un éventuel remplacement (câble, micro, oreillettes ou mollette de volume intégrée).
Le contact du casque semble plus doux que celui du Khan Pro et un effort a été nettement ajouté au niveau des oreilles, même s’il y a un peu moins de place pour le logement du pavillon.
Je remarque aussi que la mousse située sur le coussinet de l’arceau manque un peu de densité, mais le casque se loge naturellement sur la tête avec une bonne répartition des points de pression.
L’envergure du déploiement de l’arceau est parfaitement suffisante pour la majorité des têtes (35 à 42 cm d’oreille à oreille en passant par le dessus de la tête).
Il faut noter aussi que ce casque se connecte seulement en USB et qu’il dispose pour ce faire d’un câble tressé de deux mètres. Reconnu instantanément sur PC, il faut savoir qu’il ne fonctionne pas sur PS4.
Très simple d’utilisation, le casque Gaming Roccat Khan Aimo possède une mollette pour contrôler le volume et un bouton pour activer le surround 7.1 virtuel.
Par ailleurs, l’application Swarm offre plus de fonctionnalités et de contrôles.
Qualité du logiciel
Le casque Gaming Roccat Khan Aimo est accompagné du logiciel Swarm sous Windows. L’interface peut apparaître compliquée au premier abord, mais on s’y retrouve facilement. Vous pouvez gérer tout d’abord le rétroéclairage RGB puis paramétrer différents profils, deux modes d’égalisation pour le surround et un EQ graphique à 10 bandes (avec pré-réglages).
Vous pouvez aussi régler la sensibilité du micro, réduire les bruits de fond et métamorphoser votre voix grâce au mode “voix magiques”.
L’application ne donne toutefois pas encore la possibilité d’une gestion plus détaillée du niveau de retour sonore du micro à l’intérieur du casque ni du surround virtuel.
A noter également que la navigation dans cette interface est très fluide et que le logiciel est en français. De plus, il existe de nombreuses bulles d’aides pour vous guider sur les divers paramètres et aider facilement les débutants.
Qu’en est-il de l’audio ?
La qualité audio du casque Gaming Roccat Khan Aimo est nettement supérieure à celle de son prédécesseur, le Khan Pro. Il offre une signature en W (avec un boost des basses, des extrêmes basses, des médiums autour de 1 et 2 kHz, et des aigus autour de 8 kHz).
La sensation d’assise et d’impact provenant des basses est très mise en avant, ainsi que la brillance des aigus. Mais il est possible de le corriger à travers l’EQ du logiciel Swarm très facilement.
Le résultat final est donc assez homogène et bien équilibré, à la fois pour l’écoute musicale et pour le jeu.
La réponse en fréquence est bien étendue, les timbres sont très bien respectés, les extrêmes aigus sont bien là, les basses sont bien profondes et le rendu sonore est très précis. Il permet d’analyser aisément et d’identifier tous les éléments présents, aussi bien sur la scène que sur les plans reculés.
Contrairement aux autres casques, la zone de présence n’est pas du tout délaissée. Je n’ai subi aucun effet de rendu émoussé ou d’éloignement. L’immersion est totalement assurée.
Toutefois, une restitution bien plus précise des aigus (ceux-ci conservant un aspect brillant et métallique) et plus de percussions dans les basses auraient été appréciés.
Je remarque que les modes et les profils d’EQ n’apportent pas spécialement quelque chose d’intéressant. Il est préférable de faire sa propre correction. Le réglage de l’EQ a en plus l’avantage d’être très précis, permettant de corriger les 10 bandes de fréquences pour obtenir un bon résultat.
Par contre, j’ai trouvé le surround virtuel très peu convaincant. On entend un effet de réverbération très court en permanence, ce qui gâche totalement l’identification de la position de certaines sources et l’appréciation de l’espace. J’ai donc beaucoup de mal à différencier les différents espaces lors des jeux.
Un très bon micro
Le micro du casque Gaming Roccat Khan Aimo est le même que celui du Khan Pro. Il s’agit d’un micro col de cygne ayant une base flexible en caoutchouc, permettant de le placer très facilement devant la bouche. J’ai constaté qu’il reste toujours très bien en place. Il n’est pas possible de le détacher, mais il peut se désactiver à n’importe quel moment, tout simplement en le relevant vers le haut. Un petit clic d’activation ou de désactivation vous le confirme.
La qualité de captation est bel et bien présente. Le signal capturé est puissant et propre. La voix est restituée de façon parfaitement claire, très intelligible avec des timbres bien respectés.
Il faut préciser toutefois que le micro ne coupe pas des bruits aux alentours, ce qui peut poser problème si votre environnement est très bruyant. La suppression de bruit aurait alors pu être nécessaire mais il faut savoir qu’elle gâche l’intelligibilité de la voix en étant activée.On aime :
- Sa légèreté et son confort
- Sa restitution sonore bien équilibrée
- Sa reproduction très fidèle de la scène sonore et sa belle sensation d’immersion
- Son logiciel complet
- Sa qualité de captation du micro
On aime moins :
- L’aspect métallique et brillant des aigus
- Le son surround virtuel
- Qu’aucun élément ne soit détachable
- L’impossibilité de remplacer la mollette de volume si elle casse
- L’absence de balance chat/jeu et de retour casque pour le micro